FAQ COVID-19

Cette FAQ reprend les différentes questions qui sont posées à l’AdESM depuis le début de la crise sanitaire. Elle a notamment pour objectif de faire la synthèse des notes des cellules de crises communiquées par nos adhérents afin de mutualiser les solutions du terrain.
Les réponses apportées ont pour source : les personnes qualifiées dans la gestion de crise issues de la communauté médicale, du soin et des services supports ainsi que les notes officielles des différentes ARS et du ministère de la santé.
Si vous souhaitez alimenter cette FAQ, pour poser une question ou commenter/compléter les réponses ci-dessous, n’hésitez pas à prendre contact avec le secrétariat général.

Votre question concerne :

La protection et la prise en charge des patients

Quelles activités maintenir ?

L’hospitalisation complète pour les patients non stabilisés.
L’hospitalisation des patients dans les unités fermées et dispositifs particuliers (UHSA, UMD, MAS…)
Renforcer la capacité de réponse en ambulatoire afin de réduire le passage aux urgences.
Anticiper le renforcement des dispositifs de prévention et de soins en lien étroit avec l’apparition de troubles psychopathologiques et de décompensation dans la population dus à la crise sanitaire. Ceci, pour la prise en charge des patients de nos établissements mais également en prévision d’un soutien auprès des établissements MCO.
L’activité des CMP est donc à réorganiser pour se réduire aux actes programmés indispensables en prise en charge individuelle avec des précautions particulières pour limiter les présences en salle d’attente. Pour éviter la rechute des patients sortis d’hospitalisation, le CMP doit assurer un relais à distance via un suivi téléphonique ou une téléconsultation.

Quelles activités suspendre ?

La décision de suspendre une activité doit résulter d’une décision de la cellule de crise prise sous la responsabilité du chef d’établissement, du chef de pôle concerné et du président de CME.
Il est recommandé de lever l’hospitalisation des patients dont la poursuite n’est pas médicalement indispensable.
Les hospitalisations programmées ou les nouvelles entrées sont à éviter au maximum.
Il est conseillé d’éviter les transferts de patients entre unités.
Les activités groupales sont à suspendre.
Les activités d’hospitalisation à temps partiel et ambulatoires intra hospitalières sont à réorganiser afin de les limiter et de les remplacer par un suivi à distance via des plateformes de coordination à l’échelle polaire et au niveau de l’établissement. Si c’est impossible, maintenir uniquement des prises en charge individuelles.
Les visites à domicile sont à entreprendre uniquement si le suivi téléphonique ne suffit pas et de façon sécurisée pour les personnels et les personnes bénéficiaires. Mettre en place des équipages pour les réintégrations indispensables en hospitalisation.

Comment prendre en charge les patients COVID-19 suspectés / avérés ?

Une ligne de dépistage doit être organisée permettant d’isoler le plus vite possible un cas suspecté (soit elle constatera un tableau clinique évident, soit elle indiquera le test biologique). Les urgences peuvent être mobilisées à cet effet, c’est pourquoi le temps de passage aux urgences doit plus que jamais être réduit, au maximum à 24 heures. Il est envisageable d’organiser des plateformes téléphoniques d’urgence, par établissement voire dans chaque pôle pour limiter l’engorgement des urgences.
La majorité des établissements ont fait le choix d’identifier un, voire deux services permettant d’isoler et, s’ils disposent de somaticiens, de prendre en charge les cas COVID-19 positifs (séparant souvent les cas légers des cas plus graves, dans la limite des compétences et des matériels bien sûr).
Pour ce faire, il convient d’aménager l’unité, de la doter du matériel adéquat et de former spécifiquement le personnel aux règles d’hygiène et de sécurité.
Des organisations similaires doivent être mises en place dans les unités hospitalières d’enfants, d’adolescents, de personnes âgées, pour les personnes détenues ou assurant des soins sécurisés.
Le schéma de prise en charge proposé à titre d’exemple par le ministère est de trois niveaux :

  • Une unité d’hospitalisation ou un secteur dédié réservés au confinement des cas possibles ou confirmés de COVID-19 ne nécessitant pas d’hospitalisation en soins somatiques et requérant la poursuite d’une hospitalisation complète en psychiatrie (unité COVID-19 psychiatrique exclusivement) ;
  • Une unité d’hospitalisation mixte, co-animée par des psychiatres et des somaticiens, organisée pour les besoins des patients COVID-19 présentant une pathologie psychiatrique décompensée et un état somatique qui le justifie, afin d’éviter des transferts systématiques vers le MCO ;
  • Les patients qui justifient au regard de leurs signes cliniques d’une hospitalisation sur un plateau de soins critiques doivent être transférés en MCO.

Le ministère recommande d’anticiper et de fixer clairement l’articulation avec les établissements MCO pour la prise en charge des patients sévères.
Cette articulation doit prévoir la conduite à tenir concernant :

  • les patients symptomatiques sans signe respiratoire ;
  • les patients avec signes respiratoires non éligibles aux plateaux de soins critiques ;
  • les patients avec symptômes respiratoires et les critères de gravité (fréquence respiratoire et saturation en oxygène).

Il recommande également de mettre en place ou d’activer, lorsqu’elle existe, une unité d’éthique clinique, en lien avec le Comité d’éthique du GHT.

Recommandations des ARS face à un patient COVID-19 positif ?

La décision de garder le patient ou de l’orienter vers tel ou tel établissement doit prendre en compte l’existence de facteurs de risque éventuels pour le COVID ; l’existence de signes de gravité de la pathologie COVID et la gravité de l’état psychiatrique du patient ayant motivé son hospitalisation.
1/ Si le patient ne présente pas de signes de gravité et s’il n’a pas de facteur de risque (FDR) :

  • La prise en charge peut être assurée au sein de l’établissement psychiatrique :

Soit dans une unité d’hospitalisation COVID (avec possibilité de cohorting ou regroupement des patients COVID dans une même unité, voire avec un partage de chambre / Mais pas de cohorting de patients COVID avec des patients présentant une infection respiratoire d’une autre étiologie virale).
Soit dans un secteur d’une unité géographiquement isolée (extrémité d’une unité par exemple).
Soit dans une chambre individuelle au sein d’une unité standard.
Et avec l’appui éventuel de l’établissement MCO de proximité

  • La prise en charge pourra se poursuivre en ambulatoire dès que l’état psychiatrique et somatique du patient le permettra

2/ Si le patient présente des signes de gravité ou des FDR, il est orienté vers un ES COVID doté d’un service de psychiatrie ou d’une équipe de liaison en psychiatrie (régulation centre 15).
3/ La gestion des cas contacts doit être faite avec l’appui de l’équipe opérationnelle d’hygiène.

Comment organiser les liens du patient avec ses proches et sa famille ?

Il est recommandé d’interdire les visites des familles et proches. Pour maintenir le lien du patient avec son entourage, il faut néanmoins faciliter les communications téléphoniques en leur laissant l’usage systématique de leur téléphone portable, sauf contre – indication médicale explicitement contraire et motivée en l’espèce. Si l’établissement est cablé ou en wifi, laisser aussi l’accès aux tablettes et PC des patients qui en possèdent, ou à internet par leur smartphone.
Si elles sont indispensables (ex en PEA), les visites sont à organiser dans une zone écartée de l’unité d’hospitalisation et avec les précautions standards en refusant l’accès à toute personne présentant un des symptômes épidémiques (fièvre, toux, céphalée, difficultés respiratoire). Le dépôt d’effets personnels pour les patients peut être régulé au poste de sécurité ou d’accès de l’hôpital.
Les sorties de courte durée des patients sont à proscrire selon les recommandations transmises par les différentes ARS. Cela est systématisé pour les SDRE par les préfectures.

Comment protéger les patients hospitalisés ?

Les facteurs de contamination épidémique sont aggravés en psychiatrie en raison de la difficulté de faire respecter les gestes barrières et les recommandations relatives à la distance de sécurité.
Ainsi, il convient d’organiser au mieux le confinement des patients afin de limiter les contacts entre patients et entre patients/personnel. Accentuer la vigilance pour les personnes à risque comme les personnes âgées. Répartir selon les possibilités les personnes en chambre double vers des chambres individuelles.
Le ministère recommande aux soignants d’accorder la plus grande importance à l’éducation aux gestes barrière et à la distanciation sociale, à leur répétition pluriquotidienne, ainsi qu’à l’éducation à la santé et la promotion à la santé sur l’épidémie en cours et les moyens de s’en prémunir. La pédagogie consiste alors à répéter et démultiplier les moyens de communication et les accompagnements à leur compréhension, au-delà des affichages de consignes.
Il est également indispensable de fermer les services généraux susceptibles de rassemblement de patients : relais H, cafétéria, maison des usagers, aumônerie, chapelle, foyer, centre sportif ou d’activités culturelles …

Comment soutenir les personnes en détresse psychique ?

Le ministère recommande de renforcer l’accueil téléphonique des CMP. L’objectif est de prévenir les situations de crise et d’urgence nécessitant un passage aux urgences et/ou une hospitalisation
Mobiliser des psychiatres et les psychologues de l’établissement, activer les CUMP du département, les associations d’usagers et les réseaux de pair-aidance qui se proposent d’apporter un soutien auprès des patients et de leur famille en lien avec le confinement et le stress généré par la crise sanitaire.

Comment gérer les prescriptions pour les patients ?

Le ministère conseille pour les prescriptions et modifications de traitement de les adresser par fax/mail directement aux pharmacies des patients, avec copie au médecin traitant, permettant d’assurer une bonne réactivité. Pour certains patients les ordonnances sont renouvelées pour 3 mois, avec la mention « renouvellement d’exception / contexte COVID » pour les rares ordonnances logiquement non renouvelables comme pour les hypnotiques.

Comment s’organisent les soins sans consentement ?

Certains établissements rencontrent des difficultés à obtenir des certificats médicaux justifiant l’entrée ou le maintien en soins sans consentement, faute de ressource médicale. Il ne peut en aucun cas être dérogé à ces exigences, même en période épidémique. Les établissements se mettent en contact avec leur juridiction locale pour organiser les audiences du juge des libertés et de la détention de façon dématérialisée (audiences en visio ou autre procédé). A ce jour, la solution dominante a consisté à délocaliser les audiences au TGI mais sans présence des patients. Il est évident que des solutions de visio conférence seraient opportunes pour entendre le patient. Rappel que les avocats doivent conserver libre accès à leur client, selon des formes aménagées à l’épidémie.

La protection et la mobilisation du personnel et des tiers

Comment protéger le personnel et les tiers ?

Effectuer un recensement des effectifs et services minimums à maintenir en activité en lien avec le fonctionnement ralenti des activités de soins.
Le personnel multi affecté, devra concentrer son exercice professionnel sur un lieu unique, et si possible une unité.
Restreindre les accès à l’établissement et organiser un contrôle par les services de sécurité/ sureté aux entrées maintenues.
Fermer tous les services généraux non indispensables et /ou susceptibles de rassemblement du personnel : self, association sportive ou amicale du personnel, centre de documentation …
Identifier le personnel à risque médical qui doit se maintenir à domicile.
Annuler toutes les formations (sauf celles en lien avec la crise sanitaire), stages, séminaires, réunions et visites sur site ou à l’extérieur. Privilégier la visioconférence ou les conférences téléphoniques si c’est envisageable.
Fermer les IFSI et IFCS. Laisser les étudiants en position de stage quand c’est le cas. Mais ce point est très fluctuant selon les directives des régions.
Organiser le télétravail autant que possible.
Réorganiser les services supports afin de mettre en priorité l’approvisionnement et la gestion des services de soins en activité et la gestion de la crise sanitaire.
Limiter les transports, interventions techniques, informatiques et logistiques aux urgences et au strict nécessaire pour le fonctionnement des services en activité. Coordonner en conséquence la présence et la venue des prestataires extérieurs.
Mettre en place ou renforcer une équipe opérationnelle d’hygiène qui renseignera les professionnels sur les procédures temporaires en vigueur à adapter au fil de l’épidémie.
Mobiliser une cellule composée de psychiatre et de psychologue pour apporter un soutien au personnel mobilisé.
Valoriser la fonction soignante et assurer via l’encadrement de santé le maintien de son bien être (voir les recommandations concrètes du ministère, point 4.3) pour réunir les meilleures conditions de prise en charge des patients dans cette crise sanitaire générant par ses incertitudes et son envergure un stress général (d’autant en situation critique de disponibilité des équipements de protection).

Quel personnel mobiliser et comment les identifier?

Le corps médical, l’encadrement de santé, les personnels paramédicaux, psychologiques et sociaux éducatifs asymptomatiques et non considérés comme une personne à risque ; sur sites ou en télétravail (hors soins), télépsychiatrie depuis structures hospitalières ou en télétravail aussi. Enjeu aussi de l’équilibre à trouver entre l’engagement immédiat de ressources disponibles (cf dispositifs fermés) et de leur mise en réserve à domicile pour la suite de crise de façon à tenir dans la durée.
Selon les mêmes critères, le personnel de la filière administrative et technique indispensable sur site et dont le télétravail est impossible.
Le personnel dont l’exercice professionnel n’est pas indispensable pendant cette crise sanitaire peut être amené à exercer d’autres missions d’intérêt général nécessaires à l’hôpital.
Réintégrer les études promotionnelles dans les unités et faire appel aux étudiants infirmiers ou autres volontaires si besoin pour des missions d’aide-soignant ou d’ASH.
Il convient de fournir au personnel présent une attestation d’employeur qui leur permettra de circuler en respectant la réglementation exceptionnelle liée au confinement.
Il est conseillé de définir des codes spécifiques pour identifier la position de l’agent dans le logiciel de gestion du personnel en distinguant :

  • Présence
  • Éviction car à risque
  • Éviction car à risque mais télétravail possible
  • Télétravail
  • Autorisation d’absence mais en réserve si besoin

Les personnes étant à domicile en télétravail ou en réserve sont mobilisables sur site et doivent laisser leurs coordonnées pour les joindre rapidement.
Ces positions ne doivent avoir aucun impact sur la rémunération, sauf éventuelles précisions à venir du ministère sur le régime indemnitaire.
La garde des enfants du personnel est assurée par les crèches et l’Education nationale qui fournissent un service d’accueil exceptionnel à destination des personnels des établissements hospitaliers. La crèche de l’établissement doit notamment permettre en priorité la garde du personnel en présence et dont aucun des deux parents ne peut assurer la garde à domicile.

Comment mobiliser plus spécifiquement le personnel soignant et médical ?

Organiser et coordonner des lignes d’astreintes semaine, nuit et week-end afin de mobiliser des psychiatres et cadres de santé pour la réponse aux situations de crise en psychiatrie.
Pour la réponse somatique qui va être la plus fortement mobilisée en lien avec la crise sanitaire, renforcer autant que possible les lignes d’astreintes et constituer des pools d’internes en appui dans les pôles pour détecter les cas suspects. Même si cette possibilité va beaucoup varier d’un établissement à l’autre selon les ressources !

Quelles sont les gestes de prévention à respecter ?

Consulter les notes sur le site intitulées :
Consignes de prévention à respecter et Lavage des tenues professionnelles (ex Vinatier)
Consulter également la note du CH Rouvray sur le Port du masque.

Comment organiser le dépistage du personnel ?

Deux solutions ont été adoptées dans les établissements :

  • Coordonner le dépistage par la médecine du travail
  • Le personnel suit le même circuit que la population générale en contactant un médecin de ville ou le Samu en cas de symptômes graves (difficultés respiratoires sévères)

L’organisation générale de la gestion de crise

Qui intégrer dans la cellule de crise ?

Les membres de la direction, la présidence de CME, les chefs de pôles, les cadres supérieurs de santé ainsi que les professionnels en lien avec la qualité, l’hygiène, la médecine du travail et la pharmacie. Modulable bien sûr.
Elle doit être placée sous la responsabilité conjointe du chef d’établissement et du président de CME.

Qui informer des modalités de la gestion de crise ?

Les patients et leur famille notamment sur les nouvelles modalités de prise en charge et les précautions à prendre à domicile (RAPPEL SYSTEMATIQUE, annulation de RDV avec proposition de suivi à distance, communication des numéros utiles, transmissions d’une fiche pédagogique sur les gestes barrières et hygiène de protection), le personnel, les établissements d’un même groupement, l’ARS dont dépend l’établissement avec remontée des difficultés rencontrées.

Comment communiquer pendant la gestion de crise ?

Cette liste, non exhaustive, énumère les principaux canaux de communication : mails, mails à tout l’établissement, notes d’information ou relevé de décisions de la cellule de crise, Flash Info quotidien ou réguliers, onglet dédié au COVID-19 sur l’intranet et/ou le site internet de l’établissement, affichage sur les portes des services, réseaux sociaux … et pour le personnel, réunion en petit comité dans un espace aéré avec respect des distances de sécurité pour toute formation spécifique liée à la crise.
Il est conseillé de créer des listes de diffusion et des adresses mails spécifiques pour simplifier la communication.
Les réunions institutionnelles non indispensables doivent être annulées, celles à maintenir doivent s’organiser de manière dématérialisée.

Comment apporter un soutien à la population générale ?

Le ministère précise qu’un partenariat entre les établissements MCO, les établissements médico-sociaux (y compris les EHPAD) et sociaux et les établissements autorisés en psychiatrie est attendu pour organiser une offre de soutien pour les personnels et les familles. Les CUMP sont activées en tant que de besoin et les personnels psychiatres et psychologues, qui sont mobilisables, sont invités à les renforcer.
L’ensemble de ces réorganisations et de ces partenariats bénéficiera de la mise en place d’une cellule réunissant des représentants de la psychiatrie et du MCO.

Qui est considéré comme une personne « à risque » ?

  • les personnes âgées de 70 ans et plus ;
  • les patients présentant une insuffisance rénale chronique dialysée, une insuffisance cardiaque stade NYHA III ou IV
  • les patients aux antécédents cardiovasculaires : hypertension artérielle compliquée, antécédents d’accident vasculaire cérébral ou de coronaropathie, chirurgie cardiaque, insuffisance cardiaque stade NYHA III ou IV ;
  • les diabétiques insulinodépendants non équilibrés ou présentant des complications secondaires à leur pathologie ;
  • les personnes présentant une pathologie chronique respiratoire susceptible de décompenser lors d’une infection virale ;
  • les patients présentant une insuffisance rénale chronique dialysée ;
  • les personnes avec une immunodépression congénitale ou acquise (médicamenteuses : chimiothérapie anti cancéreuse, immunosuppresseur, biothérapie et/ou une corticothérapie à dose immunosuppressive, infection à VIH non contrôlé avec des CD4 <200/mm³, consécutive à une greffe d’organe solide ou de cellules souche hématopoïétiques, atteints d’hémopathie maligne en cours de traitement, présentant un cancer métastasé) ;
  • les malades de cirrhose au stade B au moins ;
  • les femmes enceintes à partir du 3eme trimestre de grossesse ;
  • les personnes présentant une obésité morbide (indice de masse corporelle > 40kg/m²)

NB – Les établissements intègrent majoritairement toutes les femmes enceintes dans cette catégorie.

Quelles sont les consignes nationales de dépistage ?

  • Les professionnels de santé symptomatiques,
  • Les personnes âgées symptomatiques,
  • Les personnes présentant des difficultés respiratoires sévères ou des comorbidités,
  • Les personnes hospitalisées,
  • Les nouveaux foyers et nouveaux territoires.

Quelle est la stratégie de diagnostic en établissement conseillée par les ARS ?

>En phase épidémique, les patients présentant des signes de Covid-19 ne sont plus systématiquement classés et confirmés par test biologique (RT-PCR SARS-CoV-2). Seuls font encore l’objet de tests systématiques pour recherche du virus SARS-CoV-2, les situations suivantes (en gras les situations qui peuvent se présenter en établissement psychiatrique) :

  • Les patients hospitalisés pour un tableau clinique évocateur de Covid-19 afin de valider le diagnostic et éviter la transmission par des mesures d’isolement et d’hygiène appropriées ;
  • Les deux premiers patients résidant en EHPAD et en structures collectives hébergeant des personnes vulnérables présentant un tableau clinique évocateur de Covid-19 afin de confirmer un Covid-19 dans un contexte d’infection respiratoire aigüe basse d’allure virale ou bactérienne ;
  • Tous les professionnels de santé dès l’apparition des symptômes évocateurs de Covid-19 ;
  • Les personnes à risque de formes graves et présentant des symptômes évocateurs de Covid-19
  • Les femmes enceintes symptomatiques quel que soit le terme de la grossesse ;
  • Les donneurs d’organes, tissus ou cellules souches hématopoïétiques.

Pour les autres patients symptomatiques, l’examen clinique devient majeur dans l’identification et la bonne orientation des patients Covid-19.

Recommandation des ARS et du ministère dans la gestion des masques ?

Appliquer strictement la doctrine de la Société française d’Hygiène Hospitalière la plus récente.
Réguler de façon stricte la délivrance des masques et APR au sein de vos établissements et protéger vos stocks d’éventuels vols. Une gestion des stocks dans les services et une délivrance aux personnels sous la responsabilité des cadres de santé parait pertinente.
Faire jouer la solidarité au sein des établissements des GHT.
Le ministère rappelle la nécessité d’utiliser les masques de protection de façon raisonnée et selon les recommandations disponibles sur les sites de référence.
À ce titre, le personnel dispose de masques chirurgicaux dès lors qu’il est amené à prendre en charge des cas possibles ou confirmés, médicalement attestés et tracés dans le dossier. Conformément à la doctrine nationale en la matière, toute autre utilisation doit être médicalement justifiée.
Les informations actualisées sur l’évolution de l’épidémie et la définition de cas sont disponibles sur le site de Santé publique France (https://www.santepubliquefrance.fr). Il est recommandé de toujours consulter la version en ligne.